Sur un air de tango
Qui dit terrasses à Buenos Aires, dit tango dans l’air.
A chaque coin de rue des quartiers vivants, il est question de tango. Une démonstration professionnelle, un magasin de chaussures, un air de musique, des affiches pour le prochain spectacle, les horaires de la milonga du club voisin.
Si le tango est paraît-il en déclin, il est indéniablement encore bien présent.
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Ca se saurait si le tango s’apprenait en deux temps trois mouvements. D’ailleurs il y a un peu plus que deux temps et trois mouvements.
Evidemment, je m’essaye au pas de base. Effet non concluant. C’est sûrement une question de chaussures, je ne vois que ça.
Pour prolonger le charme du tango argentin, nous décidons de nous rendre dans une milonga, rendez-vous des portenos amoureux de cette danse belle et charnelle, mélancolique et électrique…
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Une petite recherche sur internet, et nous voilà à l’étage d’un club de tango dans une ambiance surannée de thé dansant pour une milonga de las tardes, de la fin d’après midi quoi. L’atmosphère est fraîche comparée à la chaleur écrasante de l’extérieur, l’ambiance est douce, une grande tendresse est palpable entre ces danseurs à la 50aine fringante.
Nous sommes les deux seules non danseuses. De toutes manières, même si nous avions su danser le tango, nous aurions bien été ennuyées pour participer tant il y a de codes qui nous échappent. Il faut imaginer le truc : à chaque set de trois, entrecoupé par une bonne soupe des années 80 (au choix Voyage Voyage de Desireless ou la version espagnole de Comme un Ouragan, dans tous les cas cela laisse perplexe), tout le monde se rassoit bien sagement à sa place. Place qui a été donnée au départ par l’organisateur de la milonga, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, on ne badine pas ici. Et c’est là, que je n’ai rien compris : un échange de regards qui échappe aux non initiés, et quand le tango fait de nouveaux raisonner ses notes, les couples se forment sur la piste, comme si c’était prévu, écrit, naturellement. Quelques minutes de papotes et de rires, puis les corps se tiennent prêts, les mains se posent délicatement sur l’épaule de l’autre, et le tango commence…
Ne faites pas les malins, je vous entends d’ici là.
Je suis sympa, je vous laisse vous entraîner, la prochaine fois que je vous croise je veux la démo !
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