Brésil, adopte moi !
Se faire adopter, sans avoir besoin d’être orphelin au préalable.
Plusieurs fois qui plus est.
Tout est possible au Brésil.
Attendre le soir dans la rue à Olinda. Sourire en voyant passer un groupe d’adolescentes toutes pareillement vêtues. Discuter sans avoir de langue commune. Se faire entrainer dans un gymnase qui aurait plus l’air d’un bâtiment de ferme désaffecté. Voir arriver petit à petit 80 autres tenues identiques, suivis par un groupe de musiciens. Se demander si tout ceci n’est être sponsorisé par l’orthodontiste local, vu le nombre d’appareils dentaires (bleus pour les garçons, roses pour les filles. Véridique.). Regarder se mettre en place un petit monde à part. Et comprendre que j’étais la seule non brésilienne au milieu d’un entrainement de frevo…
Mais si, voyons, le frevo… cette danse acrobatique ultra rythmée, faite de sauts qui demandent un effort musculaire tels qu’il est difficile de prime abord de nommer cela ‘danse’ ! Le mini parapluie multicolore est censé équilibrer, mais je n’en suis toujours pas convaincue. Car oui, j’ai essayé, j’ai dansé, j’ai exulté, j’ai été complètement larguée, je me suis follement amusée. Résultat : une soirée hors du temps et trois jours de courbatures.
Marcher dans Salvador de Bahia. Se tromper de porte. Et arriver au milieu d’une session de Capoiera. Se faire accueillir ou plutôt recueillir, assister telle une petite souris au cours d’un des Maîtres. Comprendre qu’il s’agit d’un stage international de trois semaines de Capoeira Angola et suivre des canadiens, israéliens, brésiliens, espagnols, américains dans quelques de leurs rodas.
Ne pas risquer cette fois-ci à s’essayer au moindre mouvement. On se demande bien pourquoi.
Profiter de la plage à Bahia. Marcher le long de l’eau. Et se faire inviter par un groupe de brésiliens, des voisins de quartier et amis d’enfance qui profitent des vacances pour se retrouver à la plage. A défaut de pouvoir se parler, chanter et chanter encore. Des chansons brésiliennes, certes. Danser aussi. Rire surtout. Quels sourires, quelle joie de vivre !
Arriver à Rio de Janeiro. Se faire donner une adresse et se retrouver sur une terrasse au dernier étage d’un immeuble sur Copacabana le temps d’une soirée bigarée et cosmpolite chic. Descendre avant minuit sur la plage. Et avec les cariocas tout en blanc, et autant d’autres personnes du monde entier, fêter 2014 sous un feu d’artifice mythique.
Etre seule à Rio. Toquer à quelques portes virtuelles grâce aux amis des amis des amis des amis. Et arriver dans la maison « Friends are ALWAYS welcome ». Un appartement où il y a toujours du passage, on ne sait pas vraiment qui, on entend parler un peu toutes les langues. Un photographe en goguette, un acteur qui vient prendre un verre, une professeur de samba qui vient donner un cours à ceux qui sont là, deux personnes qui bossent leur futur scenario de court métrage, des amis du monde qui viennent profiter de vacances à Rio, un entraineur de boxe… Cela aurait pu être une maison bleue à San Francisco, c’est un loft à Rio.
Merci. Merci. Merci.
J’ai envie le dire, de le redire, de le crier.
Merci ! Merci !! MERCI !!!
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