Yangon, la vivante. Bienvenue au Myanmar !

Premières impressions de Birmanie avec Yangon. Première chronique d’une longue série sur un pays qui bouscule.

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Prise de contact avec cette ville bouillonnante dans la rue, ça défrise ! Par exemple :
– Ici on roule à droite avec le volant à droite. Pratique pour les conducteurs qui doublent sans aucune visibilité ou pour les bus qui chargent les passagers à gauche, donc en plein milieu de la circulation rock’n roll. Festival assuré !
– Le clignotant ne sert à rien, on met la main pour faire signe, voire le haut du corps quitte à faire des contorsions.
Mais chaque ville a son petit truc : j’écris ces lignes depuis Mandalay où l’on klaxonne pour prévenir qu’on tourne, pour dire qu’on double, pour rappeler qu’on est là. Bref, on klaxonne. Après une heure de route, tu peux t’acheter une nouvelle paire de tympans.
– Les Birmans ont les dents rouges, quand ils leur en reste. C’est qu’ils passent leur temps à chiquer de la noix de Bethel (et à recracher un truc rouge, c’est d’un chic à toute épreuve). Cela a été interdit en Thaïlande car cela tape sur le cerveau, pas ici, bon d’accord.
– Les femmes se mettent du Thanaka, une pâte végétale  jaune clair, sur les joues voire sur tout le visage. Toutes les femmes, certains hommes aussi. Matin et soir. Et ça, c’est joli.
– Pour héler quelqu’un, le bruit d’un bisou qui claque, bien sonore de surcroît, est de mise. Dans la rue mais aussi au restaurant. La bande son surprend la première fois ! J’ai beau savoir qu’il en est ainsi, je ne me remets toujours pas de mon outrecuidance à chaque fois que j’appelle un serveur version birmane.
Bref, dès les premiers contacts, on sent qu’il va falloir revoir son système de références.
Bienvenue au Myanmar !

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Deuxième impression : la chaleur. C’est le début de l’été birman, il fait déjà 39°C à l’ombre. Je recherche les coins d’ombre. Comme tout le monde.

Le truc qui tue, ce sont les Birmans tout sourire (toujours !) qui vous lancent dans la rue un « Today, very hot », mi-moqueurs mi-compatissants.
Je l’ai retrouvé dans les « Chroniques birmanes » de Guy Deslile, que je recommande mille fois au passage. Tout y est. Même la coupure de courant qui vous ferait devenir bouddhiste s’il le fallait pour que la clim’ fonctionne à nouveau.

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chroniques birmanes

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Ensuite, et surtout, arriver à Yangon, c’est se faire accueillir royalement par et chez Raouf et Amine, deux Tunisiens qui ont quitté leur boulot respectif pour monter ensemble un bar ici. J’habite chez eux quelques jours, dans les faubourgs Nord de Yangon. Une belle équipe se forme immédiatement !

Maisonnée

L’immeuble et son environnement, tout un poème en système D…

 

Amine et Raouf ont une énergie incroyable, on dirait qu’ils sont nés avec les doigts dans une prise électrique. À fond tout le temps, précis et efficaces, débrouillards et rigolards, charmants et charmeurs, aux petits soins et en last-minute-free-style. Ils aiment cette ville et savent la faire aimer.

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Ils me laissent à peine le temps de poser mon sac à dos que nous voilà partis dans un petit restaurant birman qui leur fait office de cantine.
Au menu, ragoût de chèvre, le genre de plat dont l’odeur et le goût vous poursuivent toute la journée. La salade de feuilles de thé est une découverte plus heureuse. Nos voisins mangent avec les doigts, notre tablée A droit à une fourchette. Royal.
Bienvenue au Myanmar !

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premier repas birman

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la fine equipe

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Je les suis dans Yangon, la journée pour gérer les derniers aménagements de leur bar qui devrait ouvrir prochainement, le soir dans le Yangon insolite. J’adore ! Sauf peut-être en voiture, quand je dois fermer quelques fois les yeux. Bien oui, ils roulent à fond, volume de la sono en adéquation. Mais bon comme c’est le Burma Style, autant s’adapter.

J’avoue, je m’octroie quelques infidélités et je m’en vais découvrir les incontournables de Yangon de mon cÔté, mais sous leurs conseils avisés bien sûr…

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Downtown, ah. Comment dire… C’est bien simple, le cœur de la ville est écrasant de chaleur, de bruits, d’odeurs, avec ses rues étroites et ses grandes avenues parfois tristement célèbres. Seuls les petits matins sont respirables (petit-dejeuner à 6 heures du mat’ à coup de nourriture non encore identifiée, mais les voisins de tablée sont sympas et m’aident à m’y retrouver) . La journée, je fuis ce centre vers les deux lacs, véritables bouées de sauvetage tant la sérénité et la fraîcheur font du bien. Un petit bonheur.
Bienvenue au Myanmar !

Yangon city

ouf un lac

 

Quant à la pagode Shewdagon… Elle est impressionnante. Belle. Grandiose. Douce.
Les moines s’arrêtent pour parler avec les Birmans venus se recueillir ou les touristes dont la majorité est française. Le soir, l’air est agréable après la chaleur de la journée, il fait décidément bon flâner et se poser ici.
Et au passage allonger la liste des trucs stupides à ne pas faire.
Bienvenue au Myanmar !

ze famous pagode

ze famous pagode

Le Myanmar est en train d’évoluer, vite, très vite, cela se sent. Internet s’est démocratisé il y a 2 ans, deux nouveaux opérateurs télécoms viennent enfin d’arriver sur le marché, des ATM sont installés dans les grandes villes, le jean fait son entrée (le longyi n’est pas encore détrôné, porté par les hommes comme les femmes), les grosses voitures côtoient les tuk-tuk à vélo, le tourisme prend 50 à 100% de croissance par an, les prix flambent, des business se montent, on peut parler politique… Bon, on se calme quand même, le Myanmar est le 7ème pays le plus corrompu du monde, c’est pas mal il était deuxième il n’y a pas si longtemps.
J’ai en mémoire un verre pris sur la terrasse d’un immeuble, un des quelques bars qui se sont ouverts dans Yangon. Avec les amis des amis qui sont tous ici depuis plus ou moins pas-très-longtemps. Ils ont envie de s’investir et d’investir ici, de tenter un petit bout de leur vie en Birmanie. Nous sommes face à la pagode dorée éclairée, ils ont l’avenir devant eux, ils ont l’envie de bouger et faire bouger !
Bienvenue au Myanmar !

vista

Suivre Raouf et Amine la nuit, c’est se balader de bars interlopes en clubs chics. C’est prendre un verre au select Sailing Club, découvrir les clubs où s’encanaillent les Birmans fortunés, se rendre dans la maison de l’ambassadeur du Koweït, ou aller profiter du quartier chinois le soir, en passant par une féérie des eaux version birmane…

mais aussi

brochettes street

Voici une petite video pour vous donner une idée de l’ambiance de la 19th street, qui aurait pu s’appeler brochettes street…

Se balader dans Yangon et rencontrer des expats bigarrés, c’est aussi se retrouver sur un cargo de 3 étages récupéré par une bande d’Anglais pour fêter la Saint Patrick. Rafiot sur lequel j’embarque avec 200 personnes sur fond de soleil couchant, de docks birmans et de barques de pêcheurs.

boat party

Shamrock the boat!

Bref, je m’amuse follement à découvrir Yangon ainsi.
Bienvenue au Myanmar !

 

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