Singapour, l’incomprise

Soyons honnête, je n’ai rien compris à Singapour.
Impossible de trouver mes repères dans cette ville étalée, d’utiliser avec facilité le réseau de bus, ou de comprendre ce qui faisait la vie des singapouriens -à part la nourriture et le shopping roi dans ces innombrables malls.
Je n’ai pas réussi à capter l’âme cette ville. Je ne sais quelle est la part de l’effet « quatre mois sans grande ville », celle du changement de continent car ici s’ouvre pour moi les portes de l’Asie, ou de la ville elle-même.

Pourtant la ville la plus chère du monde (juste devant Paris !) a des attraits indéniables.

D’abord, c’est vert. Si, si ! Il y a toujours un arbre à portée de vue et un parc pas très loin. Comme le magnifique Botanic Garden, que l’on ne présente plus. Le dimanche après-midi, c’est pique-nique (le jour off de tous les employés de maison!), promenade main dans la main, et douceur de vivre…

botanic garden

 

Ensuite, Singapour est bigarrée. Avec ses quartiers chinois, indiens, arabes…  Changement de visages et de culture en un coin de rue ! Des petites oasis au milieu des tours. L’architecture n’est pas folle pour une grande ville asiatique mais elle fait sens dans son ensemble (bon allez, si, il y a deux-trois immeubles qui m’apparaissent originaux). Mais tout bouge. C’est simple, il y a des travaux partout. Il y a une phrase qui dit que « la ville sera jolie quand les travaux seront finis », cette blague est en vigueur depuis un paquet d’années…

la ville qui change de visages

Je me balade, je me pose… Déjeuner dans Club Street près de China Town où les immeubles ne dépassent pas trois étages. Pendre un verre à la sortie des bureaux sur la marina, en journée au chic Raffles, ou le soir à l’attitude un des roof top bars. Quel plaisir !
Plaisir que je partage avec mes amis à qui je suis venue rendre visite… et un ex-collèque que je retrouve le temps d’une virée à moto mémorable.

singapour by day by night

En haut d’un des roof tops donc (pour ceux qui se demandent l’impression d’en haut, c’est ici en video), je me dis qu’il n’y a pas si longtemps je prenais un verre était sur une barque avec des polynésiens. Pas tout à fait pareil…

Mes amis sont unanimes : Singapour offre une belle vie à leurs enfants, tout y est facilité. Mais elle ne tient pas longtemps la comparaison face à l’électrique Hong Kong, l’autre place financière du coin.
Alors, je m’offre une semaine de vie singapourienne tranquille. Et je profite ainsi des infrastructures impeccables. Comme la piscine municipale voisine qui ne compte pas moins de deux bassins olympiques. Déserts. Car le singapourien n’est pas vraiment sportif…

un petit clin d'oeil aux copains de l'entrainement du mardi soir

 

Bon, alors, pourquoi est-ce que je me sens perdue ici ? Je ne comprends pas vraiment..
Je prends mon temps, je n’insiste pas, j’attends de voir ce qui va se produire. Ce seront des rencontres, des mots échangés, des envies réciproques de découvrir l’autre. Dans la rue, sur un quai, dans un parc, dans un taxi, dans un restaurant de rue…

Si je devais retenir un moment de la découverte de Singapour, cela serait une rencontre justement. Avec un groupe de copines qui avait décidé de passer leur dimanche à coup de de je-te-prends en photo, et ensuite-c’est-à-toi, puis-on-se-photographie-toutes-ensemble, et ça recommence…
Tenue blanche de rigueur. Ça tombe bien, j’en suis. On parle pose, mise en scène… On s’amuse comme des gamines. Le niveau sonore est assorti et atteint son paroxysme quand on parle de Paris (CQFD en vidéo).

white girls

Un bien beau moment de grâce dans cette grande Singapour. Thanks White Girls!

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