On va un peu rester au port, d’accord ?
Arriver sur Toumim, c’est un peu comme découvrir quand on était minot le premier monospace des voisins. C’est grand, la vue est à 360° de l’intérieur, le molleton des sièges est accueillant, le système de sécurité est high tech, l’électronique impressionne, mais, très décevant, il n’y a pas le fameux porte gobelet sur le tableau de bord.
Imaginez un peu : un catamaran de 11m55 par 6m58, un grand carré, un trampoline magique, trois cabines, deux salles de bain, un désalinisateur (douche tous les jours !)…
Pour en savoir plus, c’est ici : http://www.toumim.com/description-de-toumim
Arriver sur Toumim, c’est se poser, être un peu flottante après l’excitation et le bouclage last minute du départ, être un peu perdue aussi. J’ai démarré ce Tour du Monde ou pas encore ?
Arriver sur Toumim, c’est rencontrer ses deux acolytes pour un mois de traversée.
Joël, the boss, a décidé de démarrer sa retraite en partant avec son Toumim pour un Tour du Monde de 10 ou 15 ans. Et là je m’incline très respectueusement. Il a le cœur grand comme ça, et comme il se souvient de tous ceux qui lui ont fait découvrir la voile, il rend la pareille en ayant été instructeur aux Glénans quand il ne gérait pas son camping ardéchois, et maintenant en prenant des équipiers tout au long de son grand voyage. Dont Gérard et moi. Gérard, c’est l’autre équipier, lui aussi fraîchement à la retraite, il vient de troquer sa moto de policier contre le bateau de ses rêves qu’il cherche encore.
Tout ce petit monde s’est rencontré par le biais des petites annonces de Sail The World (merci l’Amiral L. !). Trois projets différents, qui se rejoignent le temps d’une transat…
Arriver sur Toumim, c’est d’abord rester à Lanzarote. Et bien oui, c’est comme ça. Quand ça veut pas, ça veut pas, dirait Gérard. On attend désespérément l’autorisation de pouvoir en fin faire caréner le bateau pour changer des joints et l’antifouling (le sortir de l’eau pour le grand nettoyage et les petits bricolages avant de partir), des nouvelles des douanes canariennes qui ont bloqué depuis des lustres des pièces importantes, une solution pour certifier une signature sachant que le consul de France est pour l’instant malade, des pièces de rechange de France perdues quelque part vers Issy-les-Moulineaux, et, jolie cerise sur le gâteau, un moyen pour débloquer la session Windows du PC de bord… Bref, quand ça veut pas, ça veut pas.
Alors, en attendant les nouvelles de chaque instant, on bricole sur le bateau. Enfin surtout Gérard, car Joël essaye de dénouer ses affaires, et moi, euh, moi, on m’a demandé ?
Alors, je dessine les To Do Lists pour essayer d’éviter la soupe à la grimace. Quand je ne fais pas la soupe, parce que, oui, je me mets à la cuisine (je suis la moins pire des trois sur ce créneau là c’est pour dire !)
Conclusion : on a résolu 1 obstacle sur 6 en 36 heures. On peut espérer partir lundi matin…
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