Mandalay, c’est mieux autour
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À l’heure où tout Paris parle des microparticules et du pic de pollution local, je me dois d’être solidaire. Je me rends à Mandalay, la seconde ville du Myanmar. L’air est difficilement respirable. Quand je demande à un habitant (le collègue de mon voisin d’avion qui me propose de me covoiturer de l’aéroport jusqu’à la ville, facile, non ?), bref, quand je lui demande d’où vient le gris intense du ciel, il me répond qu’il est bleu ! Bien sûr, où avais-je la tête, le ciel est bleu, c’est bien connu. C’est un peu comme Bryan is in the kitchen, c’est immuable.
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À mon avis, on n’est pas loin du stade des macroparticules. Il faut dire que nous sommes en-dessous des minimums de l’OMS. Ceci explique pourquoi je cherche mon souffle dès le matin, j’ai les yeux qui piquent la journée, et je me prends une sinusite haute en couleurs quelques jours plus tard…
Alors, s’il y a des endroits intéressants dans cette ville, je n’en saurai rien. Les fabricants de feuille d’or sont en bas de là où je loge comme pour me dire qu’il y a plein de petits artisans au milieu des temples, mais je m’en vais plutôt découvrir les environs.
Oui, oui, j’ai passé le périph’, un hommage à mes amis de banlieue !
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Tous les moyens sont bons pour quitter la ville : bus, bateau taxi collectif, pick up, moto taxi taxi (à trois minimum, et sans casque bien sûr, pourquoi faire ?)… On ne manque ni de ressource ni d’imagination ici !
Quelques jours de balade autour de Mandalay donc et quatre cartes postales que je poste ici…
La première vient de Mingun, un stupa pharaonique dont la construction s’est arrêtée à la base. Ce qui doit en faire le plus gros tas de briques du monde, pour les amateurs de Guiness Book.
Il n’est pas tout seul de l’autre côté de la rive, plusieurs temples, pagodes et autres stupas impressionnants regardent les bateaux passer sur l’Ayeyarwardy. Dont un de ceux qu’il m’a fallu prendre pour arriver jusque-là depuis Mandalay, un moment bien paisible…
La deuxième carte postale vient de la belle Sagaing. Sa colline, ou plutôt ses collines. Sur lesquelles scintillent les innombrables stupas blanc et or. C’est bien simple, on a l’impression que les arbres de la forêt ont fait place à des pagodes qui pousseraient à chaque nouvelle saison. Et toujours l’Ayeyarwardy en contre-bas, avec son ballet incessant de bateaux.
Les Birmans viennent méditer, se recueillir, faire des offrandes, prendre des photos. Surtout avec les Occidentaux, je dois bien être sur une centaine de photos de gens que je ne connais pas, c’est dur le métier de star internationale.
La troisième vient de l’U Bein Bridge. Ses 2 km et quelques en font le plus long pont en teck du monde, allez encore un record. Blague à part, ce point est féérique. Il y a quelque chose de poétique dans cette impression d’infini, dans les déambulations des gens qui s’y croisent. Des travailleurs qui rentrent chez eux, des Birmans qui se baladent, des moines qui viennent échanger quelques mots, des touristes qui viennent admirer le coucher du soleil, des mariés en quête de cadre photogénique, tout le monde est au même pas, tranquillement…
Et la quatrième carte vient de Maymyo. Car jusqu’à présent j’étais encore trop près de la chaleur et de la pollution. Je craque, et je prends un taxi collectif pour partir à la montagne. Enfin, montagne on s’entend. Je gagne 1000 mètres et perd 8 degrés, l’extase. 32 degrés donc, un ciel bleu (avec mon système de référence !) et un vague semblant de verdure non cramée, et… des maisons british. Preuve que les Anglais sont bien passés au Myanmar. Ah oui, petit détail, Maymyo, s’appelle maintenant Pyin Oo Lwin, comme la plupart des villes qui ont un double nom, super pratique pour s’y retrouver. Si cela vous amuse de comprendre le pourquoi du comment, Timothée, un expat en Birmanie, l’explique sur son blog ici.
Quel que soit son nom, ce qui est sûr, c’est que cette ville a été fondée à la fin du XIXe par les Britanniques qui voulaient fuir la chaleur de Mandalay, tu m’étonnes. Petite balade à moto dans les rues poussiéreuses à la recherche de ces maisons anglaises abandonnées. Il ne manque plus que la tasse de thé, et j’y suis.
Plus que les maisons, ce qui m’attire c’est le jardin botanique comme les Asiatiques en raffole.
Allez, un peu d’auto-stop… à l’arrière d’un pick-up avec un groupe de Birmanes. On rigole follement car on essaye de se parler sans se comprendre. Elles m’offrent une fraise, délicieuse ! Une deuxième, puisque j’ai l’air d’aimer ça. Puis une troisième, et à chaque fois tout le monde rit sans savoir pourquoi. Au moment de partir, j’ai le droit au sac entier de fraises, pas sûr que j’en vienne à bout…
Le jardin botanique est grand, léché à souhait, je dois être la seule non Birmane, et j’ai enfin l’impression de respirer à pleins poumons.
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Je rencontre un moine qui essaye de me faire la causette, mais il y a toujours la barrière de la langue qui n’aide pas. Avec mes six mots de birmans (Bonjour, Merci, Au revoir, S’il-vous-plaît, Droite, Gauche) et son anglais expérimental, on ne va pas très loin. Bon, je lui propose une fraise, puisque cela a l’air d’être de mise. Et là, patatras. Il fait un pas en arrière, j’aurais pu être le diable en personne, que cela lui aurait fait le même effet. Mais bon sang, c’est vrai, les moines ne mangent que le matin et à midi, ensuite que nenni. Je me sens super maline, tiens. Bon, il ne m’en veut pas, d’ailleurs il veut une photo de nous deux, et hop nous sommes réconciliés !
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Je reviens au cœur de Mandalay, plus exactement vers sa station de bus roots pour continuer le voyage au centre du Myanmar. Avec deux petits voisins super sympas !
Bagan, nous voilà !
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