Maï, « partir chercher Buddha Boy»

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Maï

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Maï est un ami d’ami d’ami avec qui je pars pour 3 jours à moto dans le Sud Laos, dans le plateau des Boloven plus exactement. C’est lui qui conduit, la sécurité est donc assurée.

Il est Laotien par sa mère, Vietnamien par son père. Je m’apprête à lui parler anglais quand je le rencontre, il m’évite un impair quand il s’adresse à moi dans un français qui ne laisse pas de doute sur son origine. Avec des expressions et pointes d’accent de banlieue parisienne. Cela me donne le sourire, cela faisait longtemps que je n’avais plus entendu cela.

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Maï, 40 ans depuis 2 semaines (Happy Birthday!), a habité en région parisienne jusqu’à ce qu’il arrive au Laos il y a un an. Trop de difficultés pour trouver du travail en France. Il avait même tenté de monter une boutique de fringues, lui qui avait sévi comme vendeur plusieurs années auparavant.
Une opportunité se présente au Laos, il parle la langue, il part tout de go. Il arrive ainsi pour une saison comme manager d’un bel hôtel sur le plateau des Boloven, région qu’il connaît bien depuis. Il attend la prochaine saison où il devrait travailler avec Philippe (notre ami commun) dans son établissement des 4000 îles, sur le Mékong à la frontière cambodgienne.
Il est heureux d’être ici, mais à l’entendre il est tiraillé entre se réjouir de la qualité de vie et avoir du mal à accepter la différence de salaire.

Quand je lui demande que est le plus loin où il est allé, je m’attends à ce qu’il me réponde au Laos. Eh non. Pas du tout, je n’y suis pas.

Il y a dix ans il est parti au Népal avec un ami pour rencontrer « Buddha Boy », cet homme qui vit (vivait ?) de méditation pour toute nourriture. Ils se documentent, vont à Lhassa, cherchent. Mais il semble que Buddha Boy a fui dans la forêt, loin des trop nombreuses sollicitations. Ce voyage n’est pas perdu, Maï y apprend la méditation. Et pour lui c’est aller loin. « Quand on fait le vide complet en soi, alors oui on peut aller loin. »
Il continue de méditer, parfois de manière inattendue, comme devant cette cascade où je le retrouve en position du lotus, les yeux fermés, loin et présent en même temps.

En une semaine, c’est la deuxième personne qui me parle de méditation et de voyage intérieur. Est-ce une coïncidence ?

 

 

 

Maï ne veut pas être mis en avant ici. Alors ce n’est pas son prénom, mais c’est son histoire.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Ram_Bahadur_Bomjon

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