Easy life in Kiwi Land
Quel bonheur de « revenir » en Nouvelle Zélande. Oui, revenir, car c’est le seul pays de ce Tour du Monde dans lequel j’ai eu la chance de voyager auparavant. Certes c’était il y a presque dix ans. Certes j’y arrive avec de nouveaux yeux après ces quatre mois de découvertes. Certes les choses ont changé. Comme les moutons. Qui ont été remplacés dans le paysage par des vaches. Dommage, il va falloir adapter le répertoire de blagues sur le sujet. En revanche, l’humour kiwi est toujours au rendez-vous ainsi que la gentillesse des gens. Après l’Ile de Pâques, la Polynésie Française et maintenant la Nouvelle Zélande, je suis touchée et émerveillée par l’accueil et les sourires détendus qui me sont offerts à chaque fois.
Revenir en Nouvelle-Zélande c’est aussi et surtout retrouver ses amis. Anne-Gaëlle et Olivier, des amis de longue date, mais aussi ceux que j’avais rencontrés ici-même.
Il fallait bien fêter ces retrouvailles ! Le ton est donné dès l’arrivée : dégustation de vins locaux en attendant un ferry. Gros éclats de rire. Re-dégustation pour s’assurer que le vin est toujours aussi bon sur le bateau, et nous arrivons très très très heureux à Waiheke Island, une île au large d’Auckland, un peu le Touquet Paris Plage local.
Waiheke est une île paisible, des vignes, des fougères arborées, des restos bobos…
Une nouvelle page tournée en quelques heures à peine depuis le départ de Tahiti : climat tempéré avec paysages assortis, urbanisation, ouh la la, il y vraiment comme un air de « retour » ici !
Alors oui, il pleut en Nouvelle Zélande. Ce n’est pas vert pour rien. Et nous apprécions les couleurs d’île que cela soit lors de petites randonnées tout en douceur à Waiheke ou lors d’un road trip entre filles dans l’île du Nord. C’est qu’Anne-Gaëlle et moi partons toutes les deux sur la route pour une jolie semaine. C’est amusant de ne pas aller dans les hauts lieux du tourisme classique de Nouvelle Zélande mais de prendre du temps à la Kiwi, dans les lieux qu’ils privilégient : après Waiheke, c’est le Coromandel, la baie of Plenty, la campagne autour du Tongariro…
Profiter de la vie tranquille en Kiwi Land c’est admirer la nature sur terre (roooh, c’est joli) ou sur mer (tiens encore un dauphin ?). C’est par exemple profiter de la plage à la néo-zélandaise, se retrouver par hasard dans un festival estival, parler rugby, partir pêcher…
La Nouvelle Zélande c’est aussi rencontrer des personnalités, bien plus que juste des gens au passage.
Deux rencontres au hasard :
– Bord de mer. Un homme tout fripé de soleil arrive en sens inverse. Nous dit bonjour comme tout Néo-Zélandais digne de ce nom. Entame la conversation. Et au bout de 2 minutes nous demande si nous sommes chrétiens, et nous parlent de l’Histoire des juifs. Ambiance surréaliste à la plage. Mais apparemment c’est normal même si inattendu, et chacun repart dans sa direction…
– Randonnée. Une femme arrive en sens inverse, elle aussi : « Vous n’auriez pas vu un vieux monsieur ? C’est mon mari ». « Non, désolées ». « Ah, et d’où venez vous ?» (c’est la première question obligatoire, suivie de très près par « Depuis combien de temps êtes vous là ? ». Ces deux questions sont valables pour TOUT le monde, Kiwis inclus). « De Palmerston North ». « Ah mais vous connaissez alors Lea et Mike ». « Mais oui bien sûr ce sont nos amis ! Incroyable !»
Non, ce n’est pas incroyable, enfin pas tant que cela. 4 millions d’habitants (dont 1,5 à Auckland) pour un pays de 2 000 km de long, pas étonnant que tout le monde se connaisse. Et quand on ne connaît pas on vient à la rencontre des autres ! J’adore !
Bref, le road trip kiwi avec une copine, c‘est bon comme un verre de vin d’ici : du soleil, des sourires, et beaucoup de moments paisibles…
D’ailleurs, j’essaye de partir de mon côté, mais non, l’appel des copains ne me fait pas aller très loin. Surtout quand il y a de bonnes tablées (oh, de la langouste, ça faisait si longteeeemmmps… celle-là est pêchée par Olivier, elle en est encore meilleure !)
La Nouvelle Zélande est réputée également pour une faune bien fournie.
Un grand nombre d’oiseaux : des petits, des grands, des curieux et des timides, des pieds palmés et des becs crochus, même des fainéants qui ne volent plus depuis des siècles ! Oui, il n’y a pas que les fameux kiwi ou pukeko. Je fais la maline maintenant, mais mes amis se sont un peu arrachés les cheveux devant mon manque de culture sur le sujet. Comment leur dire que ce n’est pas parce qu’on a fait des études d’agro qu’on est forcément à fond sur le sujet ?…
Ça c’est pour le coté air. Ce qui m’intéresse beaucoup plus, c’est le coté mer : baleines, dauphins, otaries, pingouins.
Comme je suis en manque de dauphins après la Polynésie, nous nous posons dans une baie réputée pour les bancs qui sont dans le secteur. Une belle recherche de 4 heures, et ça y est ! Nous les trouvons, ou plutôt ce sont eux qui nous trouvent. Et c’est festival. Pendant plus d’une heure non stop.
Here is the Dolphins festival :
Si vous écoutez attentivement les 10 premières secondes de cette vidéo, vous entendrez même le bruit d’un des dauphins.
La vie en KiwiLand ne serait rien sans la nature (cela vous l’aurez compris !), ni bien sûr sans la voile, ni le rugby.
Des conditions météo défavorables m’empêchent de partir en mer sur un des anciens bateaux de l’America’s cup. Cela sera donc balade sur le port d’Auckland pour me faire oublier les rafales à 30 noeuds qui séviraient au large. On a du mal à les imaginer, mais bon, pas de risque, s’agirait pas d’abimer ces bateaux. Que j’admire donc du quai. Au milieu d’une architecture moderne, ce qui vaut le coup d’être noté en Nouvelle Zélande.
Pas de voile donc, mais un match de rugby. Et quel match ! Un des matches du tournoi de Super Rugby (meilleurs équipes d’Australie, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande).
Ce soir-là ce sont les Chiefs, tenants du titre, qui affrontent les Highlanders. Autrement dit Hamilton contre Dunedin, deux villes kiwis. L’ambiance est pleine de ferveur, on ne rigole pas avec le rugby. Je me garde donc mes blagues moisies, même si je n’en reviens pas de voir un arbitre en rose. Le match est d’anthologie, ça joue vite et fort ici. Il faut dire qu’il y a des joueurs All Blacks des deux cotés, c’est impressionnant.
Pour vous donner une idée, regardez cette vidéo (pas de moi, donc de bonne qualité) qui montre un exemple de 3 minutes de ce match vraiment bluffantes. Pour amateurs de rugby.
Et pour ceux qui doutent encore de l’humour kiwi, jugez plutôt leur vision du rugby français avec cette vidéo, qui date certes, mais qui est plus que jamais d’actualité. Evidemment, ça me fait rire.
Quand je vous le disais : easy life in Kiwi Land…
Laisser un commentaire