Angkor, la puissante
Lorsque j’avais commencé à envisager mon itinéraire asiatique avant mon départ pour ce tour du monde, j’étais confortablement installée dans la fraîcheur parisienne. J’avais dessiné des routes en pointillés et placé des points d’interrogation pour permettre à des rencontres et des inspirations sur place de me donner la direction. Mais je n’avais pas envisagé que la chaleur diminuerait mon niveau d’énergie et donc ma route cambodgienne d’autant. Au point d’hésiter à ne pas y aller du tout. C’est dommage, se trouver à quelques kilomètres de la frontière… Et si j’allais jouer la touriste et m’offrir une parenthèse à Angkor et uniquement là ?
Banco !
Chacun son aventure pour atteindre le site mythique d’Angkor, la mienne fut loin de celles de ces explorateurs du siècle dernier. Ce fut un trajet étonnant entre bus, mini-vans, arnaques et magouilles pour atteindre Siem Reap. Un autre genre.
Siem Reap m’apparaît comme une ville à deux couches. La première est clairement touristique, avec son centre névralgique débordant de restaurants, guesthouses, bars, et pléthore de tuk tuk en mal de clients. Et pas très loin, se trouve l’autre couche, celle d’une ville vivante. Les influences de son passé français sont omniprésentes, et j’avoue qu’après ces mois de voyage, c’est un petit délice…
Mais Siem Reap est pour beaucoup la ville à côté du lac Tonlé Sap et… d’Angkor à 10 km de là.
Angkor. La mythique Angkor. On m’avait dit « tu vas voir, c’est touristique ». Bon d’accord. Mais je ne m’attendais pas à ÇA :
Et dire que c’est la saison basse, mamma mia !
Alors, une fois n’est pas coutume, les découvertes et les émotions appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. Magique. Aux premières lueurs du jour, les temples semblent abandonnés depuis des siècles, la nature a repris ses droits, les racines de fromager s’enfoncent dans les pierres, les oiseaux font un raffut d’enfer. Je suis souvent presque seule, les sens développés et l’imagination débridée. Curieuses impressions mélangées. Ces rois rivalisant de grandeur dans la construction de ces temples. Chaleur et humidité. La vie qui a pu être celle de ces villes. Force et beauté mêlées.
Angkor….comment ai-je pu hésiter à aller à la rencontre de cette force-là ?
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