Bagan, l’incroyable Bagan
Je ne connaissais pas Angkor, j’ai découvert Bagan.
Un site immense avec des temples à perte de vue. Dans lequel je me perds avec délice au lever du soleil avant que la chaleur n’écrase tout. Si l’on oublie les quelques sites clefs que l’on repère grâce leurs vendeurs de souvenirs, il n’y a personne. Personne.
Je me faufile sur les chemins de sable avec mon vélo électrique. Enfin, il n’a de vélo que le nom, j’ai l’impression d’avoir chipé une voiturette pour handicapé et d’aller acheter mes yaourts au supermarché…. Qu’importe. Je suis ailleurs. La poussière soulevée à chaque fois et les brumes de chaleur (42°C à l’ombre tout de même) ajoutent à l’impression d’extrême lointain. J’aime cheminer des heures au milieu de ces 4 000 temples qui n’impressionnent ni les chèvres et leurs bergers, ni les moines et nonnes qui après avoir fait leurs prières se la coulent douce en papotant avec les quelques personnes qui passent au milieu de ces temples désertés, ni les habitants du coin qui travaillent dans les champs ou jouent à un mélange de volley et football avec une balle en osier…
Au coucher du soleil, les hautes terrasses de hauts temples sont l’occasion de poses photos, parfois fort longues (bon, d’accord, encore une, mais ensuite on s’arrête, ok ? Si, si, j’ai déjà posé avec chacune d’entre vous, vous êtes 47, les filles, là…).
Le moment aussi d’échanger avec les Birmans qui sont là. Avec les trois mêmes questions (Where do you come from? How long in Myanmar? What’s your name?), personne ne va très loin dans les réflexions philosophiques, mais tout le monde est content.
Découvrir Bagan en ballon et en Birmanie, c’est un zeugma.
C’est aussi un moment comme il y en a peu dans une vie. En tout cas, la mienne.
Il ne fait pas encore jour quand j’arrive dans un champ où sont en train d’être gonflées quelques montgolfières à l’aide de ventilateurs, seuls bruits dans ce silence comme pour chasser la nuit. Premières lueurs du jour. Nous grimpons dans la nacelle qui s’envole sans heurt, en douceur.
Un autre regard sur ces temples. Une nouvelle découverte. Je suis une exploratrice dans une expédition du siècle dernier, je suis un Richard Branson un peu fou, je suis je-ne-sais-qui, mais je suis là. Pleinement.
Enfin quand je dis que je suis pleinement là, surtout au début. Car je ne comprends pas pourquoi à un moment je me retrouve dans le fond de la nacelle, avec les pieds qui dépassent, en train de recevoir des claques par des Italiennes très en forme. Ah bon, j’ai perdu connaissance. J’aurais bien aimé pouvoir prétexter l’émotion devant la beauté du lieu. Mais il me faut avouer que cela fait trois jours que j’ai de la fièvre, la chaleur des brûleurs a fait le reste. Il n’empêche, s’évanouir dans une montgolfière en train de survoler Bagan, je trouve cela très chic, non ?
Comme je n’ai pas vu la fin du film, la compagnie me propose une seconde chance un autre jour, une fois la forme retrouvée. Ce que je fais. Et c’est magique.
Cette fois-ci je ne manque rien du spectacle qui défile, de la chaleur qui monte, de la brume mélangée à la fumée des feux allumés à chaque coin de maison, des temples qui surgissent derrière les arbres, de la plaine qui semble sans fin, des couleurs qui changent avec le soleil qui se lève presque trop vite, du plaisir de ce moment féérique, hors du temps.
Bagan…
Je ne me lasse pas des couleurs des temples qui varient en fonction de la journée. Rouge, ocre, orange, blanc et doré.
Je prends tout, au fond des yeux, au fond du cœur.
Si vous voulez un peu plus de photos, et surtout en plus grand format, c’est ici pour les photos de Bagan et là pour les temples vus du ciel…
(J’en profite pour une petite annonce : si qqn peut m’aider pour insérer une galerie de photos dans un article wordpress, cela me serait fort utile… Merci d’avance pour le coup de main !)
Laisser un commentaire