Fakarava, côté ombre

Fakarava, une des îles des Tuamotu. Cet atoll magnifique est réputé pour son lagon relié à l’océan par  deux passes : quand la marée se fait sentir, les courants ne sont pas chargés que de tout petits poissons sympathiques, mais également de murs de requins qui font l’émerveillement des plongeurs. Dont moi.

Au-dessus de l’eau, c’est un bleu turquoise dont je mesure la beauté dès mon arrivée. Sous le soleil, et ça, c’est fête.

Oh la belle bleue !

 

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Fumée

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Fakarava est aussi un atoll où vivent 800 habitants. Dont Erika que je rencontre par une amie d’amie. Elle me montre le côté lumineux de l’île, mais également le côté sombre. Il y a plein de choses qui ne tournent pas rond, et qui ne se voient pas forcément lorsque l’on profite en vacances de l’insouciance de l’île.

Quelques photos décryptées pour enlever un peu de la fumée qui cache l’envers du décor…

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Une gestion des ordures simpliste

Le non-traitement des ordures de l’île, repoussé sine die.
A moins qu’un jour la criticité ne soit telle qu’une mesure d’urgence soit enfin prise. Mais à quel prix ?

Le quai de fakarava

Le quai de Fakarava, grand comme celui d’une petite ville portuaire. Qui ne sert quasiment pas. Il a été construit en 2003 pour impressionner Jacques Chirac qui avait prévu de passer quelques jours dans une des résidences de son ami Gaston Flosse. « Qui avait prévu», car il n’est jamais venu.

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La superbe cantine scolaire construite en 2006. Mais jamais ouverte car il y manque toujours l’approvisionnement en eau qui n’avait pat été correctement anticipé.

La superbe cantine scolaire construite en 2006. Inaugurée mais jamais ouverte, car pas opérationnelle, on chuchote qu’il s’agit de l’approvisionnement en eau non prévu correctement.

 

L’absence de phare en fonctionnement. Le magnifique ancien phare, construit par les missionnaires au 19°siècle en soupe de corail va être détruit, car il menace de s’écrouler. Et les batteries solaires du nouveau phare ont été volées et jamais remplacées.

L’absence de phare en fonctionnement. Le magnifique ancien phare, construit par les missionnaires au XIX° siècle en soupe de corail va être détruit, car il menace de s’écrouler. Et le nouveau phare ne fonctionne plus et n’a pas été réparé.

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Il y en a d’autres…
Mais il ne faut pas croire que Fakarava ait le monopole d’une gestion surprenante, il semble bien que cela soit le cas un peu partout en Polynésie. Comme dit Erika, « il n’y a qu’à regarder la taille du palais de la Présidence à Papeete, on croirait l’Elysée à Paris ! ».
Et vu tout ce que j’entends sur Gaston Flosse, je n’en reviens toujours pas qu’il soit toujours dans le paysage.
J’en profite pour une petite anecdote. Dialogue entre un père et ses enfants : « Oh, les enfants, regardez cette voiture jaune déglinguée, on dirait celle de Gaston ! »  « Ah bon, Gaston Flosse, il a une voiture comme ça ? ». Et oui, il n’y a qu’un seul Gaston ici, et on ne peut pas l’oublier…

Je ne suis pas journaliste, je n’ai pas investigué plus avant, mais j’avais envie de partager un peu de cette autre facette de la Polynésie, à l’état brut.
Je me doute bien qu’il y a aussi beaucoup de choses qui avancent dans le bon sens, il suffit de constater les infrastructures qui s’améliorent, comme la nouvelle route de Fakarava. Et au moment de partir, je me demande comment appuyer ceux qui, comme Erika ou Caroline, mettent une belle énergie à dénoncer les abus du système et s’investissent pour que la Polynésie continue d’être un magnifique rêve éveillé.

 

 

 

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